Grève et manifestations aujourd'hui : deux mois après la journée d'action du 20 novembre, les fonctionnaires sont à nouveau dans la rue. Le mouvement a été lancé par sept syndicats (CGT, CFDT, FO, FSU, Unsa, Solidaires et CFTC), le huitième, la CFE-CGC, n'ayant pas souhaité s'y joindre. Un divorce entre le pouvoir actuel et ses salariés qui va au-delà de la traditionnelle revendication salariale.
Qui est concerné ?
L'ensemble des agents des trois fonctions publiques (Etat, hôpitaux et collectivités territoriales) - soit près de 5 millions de salariés - sont appelés à participer aux grèves et aux manifestations (1) dans toute la France. Le mouvement pourrait être assez bien suivi dans l'Education nationale et aux impôts, deux administrations où le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite s'ajoute au mécontentement salarial. Les entreprises publiques de transport ne sont, en principe, pas touchées, bien que des perturbations puissent être enregistrées à la SNCF, où Force ouvrière et Sud rail, appellent les cheminots à se joindre aux fonctionnaires sur leurs propres mots d'ordre.
Le service minimum va-t-il s'appliquer ?
Il doit être expérimenté dans moins de 2 000 villes où, dans les écoles, les maires vont demander à des agents municipaux d'accueillir les enfants dont l'enseignant fait grève (lire ci-contre). Aucune municipalité de gauche n'a accepté d'organiser ce système de garderie, pour lequel les mairies devraient toucher des compensations.
Le pouvoir