Menu
Libération

Ville d'images, mais sans médiathèque

Article réservé aux abonnés
publié le 24 janvier 2008 à 2h04

A force de projets et de contre-projets, d'intuitions et d'échecs, le sujet aurait pu devenir tabou. Il n'en est en fait que plus polémique. La médiathèque, c'est le serpent de mer d'Angoulême. L'équipement indispensable qui n'a jamais vu le jour. Le plus concret des absents. Le plus récurrent des thèmes de spéculations. La première étude datait de 1980. En 1997, le projet arrive en deuxième position dans l'ordre de priorité des habitants, derrière le centre nautique. Et, la même année, le maire (UDF), Georges Chavannes, la promet pour l'an 2000. Depuis, le dossier a fait long feu.

Remparts. Ballotté d'un point d'ancrage à l'autre, il est resté au rang de promesse électorale brandie à chaque mandat. Et la médiathèque tant attendue peine toujours à poser ses fondations. Un pas important semble néanmoins avoir été franchi. En juin, les élus de la communauté d'agglomération ont fini par s'accorder sur une localisation au Champ-de-Mars, une vaste place récemment réhabilitée, au pied des remparts de la vieille ville. La médiathèque viendrait s'installer sur l'emplacement de l'actuelle grande poste, et les locaux pourraient ouvrir au public en 2013. Il y a sept ans, une étude avait déjà conseillé ce site, sans pour autant faire l'unanimité. Le maire (UMP), Philippe Mottet, préférait coupler l'équipement avec le CNBDI (Centre national de la bande dessinée et de l'image) et a longtemps milité en faveur de ce rapprochement, avant de devoir abandonner l'idée à la suite d'un glis