A Paris, la perspective d'une alliance entre Bertrand Delanoë et le Modem pour le second tour des municipales agite le bocal socialiste. «En coulisses, le tango entre le PS et le Modem bat son plein, dans certains arrondissements ça va fusionner à fond entre les deux tours», assure un élu de gauche.
Pour l'heure, états-majors et candidats, occupés à mobiliser leurs troupes pour le premier tour démentent toute tractation. Le PS pour ne pas prendre à rebrousse-poil ses alliés de gauche et notamment communistes. Et le Modem pour afficher son autonomie. «Nous n'avons aucun contact avec les dirigeants du Modem», jure Patrick Bloche, patron de la fédération PS de Paris et directeur de campagne de Bertrand Delanoë. Tout en concédant «que chacun réfléchit à son Meccano de son côté». Interrogée jeudi sur cette alliance sur Libélabo, Marielle de Sarnez, la tête de liste du Modem, s'est voulue catégorique (1 : «Ce sont des élucubrations, je n'ai ni de près ni de loin l'envie d'aller discuter de je ne sais quoi avec je ne sais qui.»
Barre. Si le deal ne sera négocié qu'en fonction des résultats du premier tour, plusieurs scénarios sont d'ores et déjà à l'étude à l'Hôtel de Ville, à partir de sondages. Avec une liste Delanoë (PS-PCF-PRG-MRC) créditée de 39 %, des Verts à 7 %, un Modem autour de 9 %, et l'UMP de Françoise de Panafieu à 46 %, le parti de François Bayrou est en position d'être la troisième force dans la capitale. Et de monnayer, dans les ar