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Libération

A Laval, le Premier ministre entre vraiment en campagne

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publié le 16 février 2008 à 2h22

Epauler le soldat d'Aubert, défendre le général Sarkozy. Vendredi, pour son premier déplacement de campagne aux frais de l'UMP, le «chef d'état-major» Fillon a eu double peine et petit réconfort.

Cette mission, du moins, se déroulait chez lui, ou tout comme. C'est à Laval (Mayenne), ville de l'UMP François d'Aubert, que François Fillon, longtemps conseiller municipal du bourg voisin de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) a accordé son premier soutien militant. Devant un parterre de sympathisants UMP réunis dans la salle du vieux château de Laval, le Premier ministre a redit l'«amitié» qui le lie à son ancien complice du gouvernement Raffarin et sa «conviction» de la qualité de l'équipe du candidat. Dans la salle, quelques-unes ne sont pas dupes. Fillon a hésité, repoussé deux fois avant de se décider. Commencer par Laval, c'était risquer d'en faire une ville test pour l'UMP. Or, le Premier ministre est loin d'être sûr que le succès sera au rendez-vous, ici, le 9 mars.

Entraves. La séquence politique calamiteuse pour la majorité présidentielle de ces dernières semaines a balayé ses hésitations. Il s'agit désormais de faire front. La semaine prochaine, Fillon a prévu de s'afficher aux côtés des candidats UMP à Paris et à Strasbourg, que les sondages donnent battus. «On ne gagne pas une élection en mettant son drapeau dans sa poche !» a grondé Fillon, pour qui une victoire en mars permettrait de poursuivre les réformes sans entraves : «Les élections mu