La famille Sarkozy n'a pas fini d'empoisonner la justice française. Jean, le fils cadet, est au centre d'un invraisemblable pataquès, digne d'une justice bananière. Sarkozy junior est soupçonné d'avoir, en octobre 2005, percuté, juché sur son scooter, la BMW de M'Hamed Bellouti, puis d'avoir pris la fuite (Libération du 11 septembre 2007). Jean Sarkozy refusant obstinément de répondre aux courriers de l'assureur, qui pourtant ne réclame que 260 euros pour réparation du pare-chocs, Bellouti s'était résolu à porter l'affaire au pénal. Mal lui en a pris : il a aussitôt été l'objet de menaces téléphoniques (Libération du 22 janvier), les interlocuteurs anonymes allant jusqu'à pister la mère d'un témoin de la scène, qui pourtant réside en Suède...
Dysfonctionnements. Dans les deux cas (accident puis menaces), M'Hamed Bellouti avait alerté le commissariat. Mais ses mains courantes ont curieusement disparu du circuit administratif. Il a récemment alerté Matignon et la Place Beauvau sur ces dysfonctionnements. Leurs réponses sont subliminales : le cabinet Fillon botte en touche au motif qu'il «ne peut s'immiscer dans une procédure en cours» ; Michèle Alliot-Marie ne se prive pas d'appuyer là ou ça fait mal, répondant :«Le préfet de police a été immédiatement saisi de ce problème et ne manquera pas de vous tenir informé des diligences de ses services.»
Le conducteur de la BMW avait cru pouvoir contourner le blocage sarkozien par une citation directe d