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Libération

Les policiers privés du rapport sur leur malaise

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publié le 16 février 2008 à 2h21

«Dans ce contexte, ça donne pas vraiment envie de travailler plus pour gagner plus !», ironise un policier de Tours, frappé par une crise aiguë de déprime. A la mi-janvier, un de ses collègues mettait fin à ses jours dans les locaux du commissariat central. Une première troublante survenue après deux autres tentatives de suicide - l'un des policiers serait sur la voie de la guérison - et qui a poussé Patrick Subremon, le préfet d'Indre-et-Loire en poste depuis octobre, à diligenter une commission d'enquête, conduite par l'Inspection générale de la police (IGPN) et une psychologue. C'est en fin de semaine dernière que les conclusions de cet audit sont tombées, provoquant l'écoeurement des syndicats. Qui reprochent un «total manque de transparence.»

Thierry Pain, délégué régional de l'Unsa, majoritaire à Tours, s'indigne : «La préfecture a dévoilé ses conclusions sans nous permettre d'accéder au contenu de l'étude. Inadmissible, car nous sommes convaincus que le décalage avec le texte est énorme !» Pour la préfecture, le rapport ne relève «aucun dysfonctionnement dans l'activité des services, ni de problème de commandement», notant simplement «des difficultés relationnelles au sein du personnel». Pour les syndicats, c'est évidemment sur ce point que le bât blesse. «Nous dénonçons depuis longtemps la façon dont ce commissariat est managé. Il faut que cela apparaisse dans les conclusions, demande le syndicaliste. Une quarantaine d'agen