Légalement, l'université Paris-Dauphine (Paris-IX) n'a pas le droit d'augmenter comme bon lui semble ses droits d'inscriptions. Mais son président, Laurent Batsch, a trouvé un habile tour de passe-passe pour arriver à ses fins. Pour mettre en place cette fulgurante hausse des prix, Laurent Batsch voudrait accroître les diplômes d'université (DU, appelés également diplômes d'établissement) propres avec une tarification libre. Du coup, la proportion de diplômes nationaux - aux tarifs fixés par décrets - va être réduite, représentant 20 à 25 % des diplômes délivrés par Dauphine. Lundi, le Conseil d'Etat a retoqué l'actuel projet car l'université, selon les magistrats, ne peut «requalifier à l'identique ou, du moins sans changement substantiel, un diplôme national [.] en diplôme propre, aux seules fins d'échapper à la réglementation des droits d'inscription».
Hier, lors d'une conférence de presse, Laurent Batsch a annoncé un plan de réforme, présentant notamment la «contribution complémentaire», approuvée lundi en conseil d'administration à 84 % des voix. Au lieu de payer 250 euros la première année de licence, les étudiants devront débourser jusqu'à 1 650 euros, en fonction du revenu des familles. Ainsi, une deuxième année de master peut coûter jusqu'à 3 000 euros, calculés non plus en fonction des critères sociaux, mais selon les salaires futurs des étudiants. Ces derniers sont supposés «gagner entre 30 000 et 40 000 euros par an», selon le président. L'objectif e