Brice Hortefeux est content : «Je peux aller sur les marchés, les gens ne râlent pas.»Précision : c'est au bras de sa remplaçante à la tête de liste UMP que le ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement arpente les rayons fromages du marché Saint-Pierre de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). «Il ne serait pas capable de différencier un cantal d'une fourme de Rochefort», ironise au passage une socialiste.
Légitimité. Le 30 novembre, celui qui prétendait pouvoir mettre fin à soixante-quatre ans de socialisme à la tête de la ville a annoncé qu'il ne serait pas candidat à la municipale face à Serge Godard, 71 ans, maire PS depuis 1997. Pendant des mois, la presse locale s'était pourtant habituée à cette présence ministérielle, qui avait porté la bonne parole auprès de Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, pour que Clermont-Ferrand ait enfin son TGV. Comme Giscard d'Estaing, du temps où celui-ci présidait la région, Brice Hortefeux se posait en sauveur de l'Auvergne, la retardataire du désenclavement. Mais il en fallait davantage pour s'imposer dans l'ombre tutélaire d'un VGE qui pèse encore sur la vie politique locale. Même s'il a tourné le dos à Clermont, qui n'a pas voulu l'élire maire en 1995, pour regarder vers l'Europe. Même si l'on murmure que la Varvasse, sa demeure cossue au sud de Clermont, serait mise en vente.
Le compagnon de Sarkozy, qui a eu du mal à faire valoir sa légitimité locale, de