La France a Monaco et Paris a Puteaux. La ville des Hauts-de-Seine est une principauté, avec son «front de mer», la vue sur la Seine, ses palmiers, très nombreux en ville, ses «palais» de la culture ou des Congrès. Et sa mairie, bâtie dans les années 30, dans un pur style socialiste flamboyant qui donne sur une esplanade géante avec un bassin animés par des jets d'eau princiers. Et comme toutes les principautés, Puteaux a sa famille princière. Qui, comme il se doit, se déchire pour des histoires d'héritage.
Barrage. A la mairie, la fille, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, députée-maire (UMP) de la ville depuis 2004 quand elle a succédé à son père, Charles, alors très malade, opéré du coeur et qui pensait ne jamais pouvoir revenir siéger à la mairie. Aujourd'hui, Charles, 82 ans, a décidé de partir à la (re)conquête de l'Hôtel de ville pour faire barrage à sa propre fille. Il ne faut pas bavarder bien longtemps avec lui pour qu'il lâche des mots très durs sur Joëlle, qu'il ne nomme jamais autrement qu'en disant «elle» : «Elle a une psychose depuis l'enfance», elle serait mue uniquement par «la jalousie», serait «dépensière, il n'y a qu'à voir comment elle s'habille, en Chanel, en Vuitton». Il critique aussi la politique qu'elle a menée à la tête de la ville depuis quatre ans. Assez somptuaire et surtout «jetant l'argent par les fenêtres».
Il faut dire que Puteaux ne manque pas de moyens. La commune bénéficie de la manne de la taxe professionnell