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Libération

Boulet fatal pour le maire d'Aulnay ?

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publié le 6 mars 2008 à 2h36

C'est un peu le chien déboulant dans le jeu de quilles de la campagne à Aulnay-sous-Bois. La révélation du Canard enchaîné, qui épinglait le député-maire (UMP) Gérard Gaudron, pour avoir perçu de manière indue ses allocations chômage, a fait désordre à moins de trois semaines du premier tour. L'intéressé a tenté de dégonfler le scandale invoquant une négligence administrative, puis dénoncé une «manoeuvre politique». Pour ne pas donner l'impression de surfer sur la polémique, ses adversaires se gardent d'afficher une mine réjouie et s'offusquent plutôt à reculons.

«Pas un voyou». Indemnisé depuis son licenciement en 2005 et maire depuis 2003, Gaudron a reconnu avoir cumulé ses revenus de député et ses allocations chômage (environ 1 500 euros par mois) - ce qui est interdit - depuis son élection en juin 2007. «Je ne suis ni un voyou ni quelqu'un qui profite du système», jure-t-il. Il veut pour preuve de sa bonne foi les deux lettres qu'il a adressées en septembre et novembre aux services concernés pour les informer de sa situation et leur proposer de rembourser la somme perçue, quelque 11 000 euros.

Pour les Assédic, Gaudron n'est «pas suspect de fraude» : son dernier courrier n'a «pas été immédiatement traité» et une demande de remboursement devait lui être envoyée «au moment où les faits ont été diffusés».

L'article du Canard a, lui, fait le tour d'Aulnay, commune de 80 000 habitants, en Seine-Saint-Denis. Surmontées du titre «Les me