C'est l'ébauche, à l'échelle dijonnaise, d'une coalition arc-en-ciel. Une sorte de cène politique locale où, des communistes aux bayrouistes, l'on communie autour d'assiettes plastique avec chips et poulet froid. Ce midi, c'est déjeuner de l'équipe de campagne du maire de Dijon, François Rebsamen, au siège du PS local. Ambiance un peu coincée sur les bords. Mais, autour des tables disposées en U, tout le monde joue le jeu. «Il ne manque que le MRC», excusé, précise Rebsamen, élu en 2001, et bien parti pour une réélection sans coup férir. Depuis qu'en janvier un sondage du Nouvel Obs a donné «Rebs» raflant la mise à 56 % dès le premier tour, le maire ne craint plus de se voir délogé du palais des ducs de Bourgogne. Reste que, pour mobiliser sa composite équipe, il la joue plutôt modeste. Evoque une «bonne mobilisation, mais assez molle». Pointe un excès de confiance sur les documents de campagne : «Là, ça fait un peu prétentieux de ne parler que du 9 mars. Il faut rajouter le 16.» Mais songe quand même très fort à l'emporter d'emblée : «Faudrait peut-être penser à une petite réunion improvisée et sympathique, le 9 au soir.»
Main tendue. En 2001, c'est à la tête d'un pack de gauche que François Rebsamen s'était emparé de Dijon la bourgeoise, au terme du cinquième mandat du RPR Robert Poujade. Aujourd'hui, sa liste, outre les socialistes, compte toujours verts, communistes, radicaux et chevènementistes. Mais aussi six représentants du Mo