Eh bien voilà une bonne nouvelle La justice a tenu bon. Elle n'a cédé à aucune des pressions, intimidations, intoxications, dont elle était assaillie depuis des mois. Elle a refusé d'entrer dans les raisons de ceux qui arguaient de la prétendue offense faite aux croyants pour tenter de limiter la liberté de penser, critiquer, dessiner, opiner. Et elle a, ce faisant, rendu un jugement qui, par-delà l'affaire des caricatures, par-delà le cas de Val, Cabu et tous nos amis de Charlie-Hebdo, est un jugement qui fera date. Il sera difficile, après cet arrêt, de continuer de confondre la critique de l'islamisme (doctrine politique) avec celle de l'islam (doctrine religieuse). Il sera difficile, dans l'islam en général, de continuer de nous faire le coup que nous ont longtemps fait (et que nous font encore) les bigots des autres religions : «En vous riant des dogmes, vous portez atteinte aux personnes, vous les blessez, vous les humiliez.» Il sera impossible, en tout cas devant un prétoire, de revenir nous bassiner avec cette fameuse «islamophobie» qui, à en croire les plaignants anti-Charlie, serait «une forme de racisme» : l'islam n'est pas une race a répondu, en substance, ce très voltairien tribunal ; on peut s'en prendre à ses articles de foi comme à ceux de n'importe quelle autre religion ; on peut rire de son prophète comme de ceux de l'Ancien et du Nouveau Testament ; on peut en faire des caricatures éventuellement vulgaires, de mauvais goût, raté
La laïcité reconnaissante
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publié le 13 mars 2008 à 2h41
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