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Libération

Xavière, Jean, «Libé» et moi

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publié le 13 mars 2008 à 2h41

Jour de marché dans le Ve arrondissement de Paris, tractage entre les deux tours ; la première que j'ai aperçue, bon an mal an, je ne sais pas pourquoi, quand je l'ai vue s'avancer vers moi, j'ai pensé «bon an mal an», expression sortie de je ne sais où, quand j'ai vu Xavière Tiberi, l'épouse du candidat Jean.

La première fois que je la voyais en 3D, jusqu'ici pour moi héroïne de feuilleton papier décadente, et là, bien campée, pas commode, vous êtes de Libé ? Hum hum, genre entrée de boîte à Saint-Tropez, refoulée : ça va pas être possible.

Plus loin le candidat - officiel - Tiberi, affable, qui prend le temps, de parler, de sourire, de la main sur la tête de l'enfant. Elle, bad cop ; lui, good cop. Bien huilé. Xavière veille au grain, fait des rondes, mains emmêlées derrière le dos, un oeil sur moi, je le sens.

«Massacrer». Vers midi au marché, beaucoup de monde, des militants UMP et PS qui tractent (pas de Modem, on les cherchera en vain toute la matinée, pas de candidat, pas de militants, pas de permanence, le Modem je sais même pas c'est quoi), l'inusable candidate socialiste Lyne Cohen-Solal, les époux Tiberi, donc, et même le fils Dominique, croisé une heure plus tard qui s'achète des clopes au tabac d'en face, visage du père, grognon comme la mère.

Dramaturgie militante sur la place Monge avec Xavière aux manettes. Le ton monte, le vent se lève, littéralement, la météo est mauvaise, la bâche du charcutier s'envole dans une rafale, j'aborde une