Empreintes génétiques sur des pierres, vidéo d'une caméra de surveillance et témoignages sous X, l'enquête façon XXIe siècle sur le «canardage» de policiers et l'attaque d'une boulangerie il y a quinze jours dans la cité de la Grande-Borne à Grigny (Essonne) a débouché hier sur 19 interpellations. Ces jeunes du quartier, âgés de 15 à 23 ans, ont été placés en garde à vue à Evry, suspectés d'avoir participé à ces violences à coups de fusil à plomb et de bouteilles remplies de pierres.
«Malabars».La première scène (intérieur jour) de ce dimanche après-midi, le 2 mars, se passe dans une boulangerie de la cité, Le Fournil. La caméra de vidéosurveillance a filmé quatre garçons masqués par des cagoules ou des capuches qui rentrent dans le commerce désert, «versent de l'essence et tentent de mettre le feu». Selon le procureur de la République d'Evry, Jean-François Pascal, «on en voit un gratter un briquet qui ne marche pas. Ils ressortent. Ils reviennent à une dizaine et cassent tout. Ils emmènent le tiroir-caisse avec quelques dizaines d'euros et un. carton de Malabar. On en reste baba».
La seconde scène (extérieur jour) a lieu dehors, devant le commerce. Des policiers de la brigade anticriminalité, section intervention, rappliquent pour le casse du Fournil et sont pris pour cible par «une trentaine de jeunes très organisés» qui les attendent avec une «poubelle pleine de grosses bouteilles, des magnums de champagne, remplies de gravier». Cesgars de la Grande-Borne l