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Libération

Le malaise des profs s'apprête à passer l'hiver

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publié le 18 mars 2008 à 2h44

Le printemps s'annonce chaud pour Xavier Darcos. A peine remis de sa défaite à Périgueux, le ministre de l'Education doit affronter la colère des enseignants, très remontés contre les suppressions de postes prévues à la rentrée et contre la dévalorisation de leur métier. Alors qu'un peu partout en France des lycées et des collèges débrayent ou sont bloqués en signe de protestation (lire ci-contre), une grève est appelée aujourd'hui par le Snes-FSU, majoritaire dans le secondaire, la CGT, FO, SUD, etc.

Baisse.Au total, 11 200 postes vont être supprimés à la rentrée, dont 8 830 dans le secondaire, où les effectifs des élèves sont en baisse. A la tête du plus gros ministère, Xavier Darcos estime avoir limité la casse - «moins de 1 % du personnel total», s'est-il félicité. Au départ, Bercy rêvait de 17 000 suppressions, par le biais du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux. Darcos a obtenu un sur trois. Depuis, il répète que l'on pourra faire mieux avec moins de moyens, qu'il suffit d'enseigner différemment et que, de toute façon, malgré un nombre de profs par élèves supérieur à la moyenne, la France piétine dans les classements internationaux.

Chaque établissement a désormais reçu du rectorat sa «dotation horaire globale», indiquant le volume d'heures-postes (un professeur certifié assure dix-huit heures d'enseignement par semaine, un agrégé quinze heures) et son volant d'heures supplémentaires pour 2008-2009. Pour arriver aux réductions annoncées, les répart