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Libération

A droite, mini fronde pour mettre du social dans les réformes

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publié le 25 mars 2008 à 2h49

La réforme oui, mais plus «juste». La majorité, en dépit de sa dérouillée des municipales a décidé de continuer «à réformer», sur l'injonction de François Fillon et aussi de Nicolas Sarkozy. Mais voilà, à droite certaines voix commencent à se faire entendre pour réclamer une politique qui n'oublie pas la justice sociale.

Premiers à dégainer, un groupe de 20 députés de la majorité dans les Echos, vendredi. Ils signent une tribune baptisée «Les réformes sont indispensables, elles doivent être justes». Tout en réaffirmant avec précaution leur attachement à la maîtrise des dépenses publiques, les signataires (parmi lesquels le centriste Pierre Méhaignerie, le député Nouveau Centre Charles de Courson, l'UMP Benoist Apparu ou le radical Laurent Hénart) dressent une critique à peine voilée de ce qui a été entrepris en matière économique et sociale par le gouvernement. Ils taclent notamment le paquet fiscal, voté en juillet, qui a mis en place le bouclier fiscal, la défiscalisation des heures supplémentaires ou la déductibilité des intérêts d'emprunt.

Niches. Ils réclament ainsi un «effort fiscal plus justement réparti» en proposant que «les niches fiscales soient plafonnées» et que la mise en oeuvre «d'un impôt minimum sur la dernière tranche d'imposition», c'est-à-dire vers les contribuables les plus riches, soit enfin validée. Et ce afin d'éviter que certains puissent, avec l'empilement des niches, s'exonérer d'impôt sur le revenu.