Si ça n'est pas l'amorce d'un plan de rigueur, ça y ressemble fort. Hier, à l'issue d'un séminaire gouvernemental, François Fillon a annoncé que le budget 2009 «intégrerait des mesures d'économie liées à la réforme de l'Etat». Des mesures qui seront présentées vendredi lors du Conseil de modernisation des politiques publiques, deuxième du nom, réuni à l'Elysée.
«Dépenses».En attendant l'annonce du «serrage des boulons», expression utilisée par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, il s'agissait de faire le tour, ministère par ministère, des pistes d'économie envisageables dans les mois à venir. Comme le RSA (Revenu de solidarité active), dont l'extension semble de plus en plus problématique. Au-delà, le gouvernement élude l'idée d'une purge dès la fin de la semaine : «On sait que les gros budgets, c'est la défense et les affaires sociales, relève-t-on à Bercy. Après, on sait que ce sont dans les dépenses de personnel qu'on peut tailler.» Et, là, c'est l'Education nationale qui pourrait être touchée. Une chose est sûre : l'annonce du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux dès 2009 ne sera pas une fois de plus ajournée. Fillon a voulu cependant gommer son image de père la rigueur qui commence à lui coller aux basques : «Le plein-emploi est la solution de nos problèmes», a-t-il expliqué.
Autant dire que la réforme du contrat de travail, qui arrive bientôt à l'Assemblée, ainsi que la loi de modernisation de l'économie, sont des boué