Menu
Libération

Marc Machin, six ans de prison pour rien ?

Article réservé aux abonnés
publié le 1er avril 2008 à 2h56

Le sort de Marc Machin, 25 ans, est désormais suspendu à la décision des cinq magistrats de la Cour de cassation qui composent la commission de révision des condamnations pénales. Son avocat a annoncé avoir déposé hier matin une demande de suspension de peine pour le jeune homme qui a clamé son innocence au cours de ses deux procès. Depuis 2001, Marc Machin, purge une peine de dix-huit ans de réclusion pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot, 45 ans, retrouvée morte au pont de Neuilly (Hauts-de-Seine), le 1er décembre 2001. Il y a quatre semaines, un autre homme s'est accusé de ce meurtre.

Second meurtre. Dans la nuit du 3 au 4 mars dernier, David S., 34 ans, sans abri, s'est rendu au commissariat de La Défense (Hauts-de-Seine) où il a affirmé aux policiers être l'auteur du meurtre pour lequel Marc Machin a été condamné ainsi que d'un autre homicide commis au même endroit en mai 2002. Il a été écroué dans le cadre de l'enquête sur le second meurtre qui n'est pas élucidé et pour lequel une instruction est toujours ouverte. Depuis jeudi dernier, il est également visé par une autre information judiciaire ouverte pour des faits «d'assassinat, viol et vol» dans l'affaire qui a valu condamnation à Marc Machin.

Mercredi dernier, le procureur de Nanterre Philippe Courroye avait indiqué que des traces ADN de David S. avaient été retrouvées sur «le côté du K-Way et sur la base du pantalon» que portait Marie-Agnès Bedot lorsqu'elle a été tuée. A l'époque des faits, un témoin