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Libération

A Tokyo, Fillon prend les couacs de haut

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publié le 12 avril 2008 à 3h04

«Fillon ? Il est totalement zen», assurait vendredi la ministre Valérie Pécresse, quelques heures après l'arrivée de la délégation française à Tokyo. Tandis que s'allongeait à Paris la liste des couacs gouvernementaux, le Premier ministre était reçu dans la matinée par l'empereur Akihito en son palais impérial. L'accueil plein de déférence qui lui a été réservé n'était pourtant pas la cause de sa «zenitude».

Foin des cafouillages et des mouvements «irréels» et «éphémères» des cotes de popularité, François Fillon, fait savoir qu'il n'accorde d'importance qu'aux questions suivantes : «Le Premier ministre fait-il les réformes promises ? Coordonne-t-il bien l'action gouvernementale ?» Quand on lui fait remarquer qu'il est peut-être hasardeux de répondre par l'affirmative à la deuxième question, après les controverses publiques sur le Tibet, le RSA (le revenu de solidarité active), les OGM ou les réductions SNCF (lire page 10), le Premier ministre réplique qu'il est ravi d'être à la tête d'un gouvernement «vivant», même s'il est parfois «un peu trop vivant».

Son entourage souligne que «l'incident» provoqué par Rama Yade sur le Tibet «est clos», puisque cette dernière a démenti avoir jamais tenu les propos qui lui ont été prêtés. Que l'arbitrage sur le calibrage du RSA «sera pris avant l'été». Sur les réductions familles nombreuses à la SNCF, le flou, distance kilométrique oblige, est de rigueur : «Cela peut encore bo