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Libération

"Bugaled-Breizh" : la thèse du sous-marin marque des points

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publié le 14 avril 2008 à 3h05

Mois après mois, lentement mais sûrement, l'étau se resserre autour de l'hypothèse du sous-marin comme cause la plus vraisemblable du naufrage du Bugaled-Breizh, dans lequel cinq marins ont péri le 15 janvier 2004 au large du cap Lizard, dans la Manche.

Les juges d'instruction quimpérois Richard Foltzer et Murielle Corre avaient déjà fait savoir qu'ils privilégiaient cette thèse. Mais, cette fois, ils l'ont écrit noir sur blanc dans un rapport de synthèse de leur instruction qu'ils ont remis à des représentants de la Royal Navy le 19 février à La Haye, lors d'une réunion au siège d'Eurojust, l'organe de coordination judiciaire européen. Une réunion sollicitée par les juges eux-mêmes pour tenter de faire avancer un dossier qui se heurte toujours à la mauvaise volonté des Etats concernés.

Dans ce rapport, révélé samedi par Me Christian Bergot, l'avocat des familles des disparus, les magistrats indiquent que, «à l'issue des investigations, nous arrivons à la conclusion que l'hypothèse d'un sous-marin qui se serait pris dans l'une, voire les deux, funes [les câbles du chalut, ndlr] du Bugaled-Breizh est l'hypothèse la plus sérieuse en l'état du dossier». Le juge Foltzer va même un peu plus loin en soulignant la non pertinence des autres pistes par «l'absence de choc, la très grande stabilité du bateau et l'impossibilité d'expliquer le naufrage par une croche».«Les autres hypothèses, qui pourtant semblaient plus probables le lendemain du naufrage, son