L'UDF, le retour ? Dans la foulée de son départ du Modem, Jean Arthuis, sénateur de la Mayenne, a annoncé son intention de «faire revivre» la vieille formation centriste mise en sommeil au congrès de décembre à Villepinte. Si le cercle rapproché de François Bayrou dénonce «des attaques téléguidées de l'extérieur» pour le fragiliser, la proposition séduit quelques élus centristes, en désaccord avec le leader du Modem. Au point de l'obliger à annoncer hier soir qu'il ferait une «déclaration importante» aujourd'hui. A la demande de Jean Arthuis - relayée par Michel Mercier, chef de file des sénateurs centristes -, Bayrou avait déjà dû convoquer le comité directeur de l'UDF ce mercredi. Composé d'une vingtaine de membres, ce bureau doit veiller durant trois ans «sur les intérêts juridiques, matériels et moraux» de l'UDF. «Nous voulons connaître la situation matérielle, patrimoniale et les perspectives de l'UDF, qui garde une existence juridique», précise Arthuis.
De là à détricoter le Modem pour rhabiller l'UDF ? Le défi s'annonce périlleux mais le sénateur assure n'être pas seul à y songer. Le député européen Thierry Cornillet a lancé une pétition réclamant un «congrès de renaissance de l'UDF». Pas question, lance-t-il, de «laisser à Bayrou l'histoire et les locaux de l'UDF. Ce parti est autant le mien que le sien». Au groupe Union centriste-UDF du Sénat, certains seraient aussi tentés par ce «revenez-y». Pour Jean Boyer, sénateur