Le député (UMP) Hervé Mariton garde la foi : «Autant qu'on dise clairement qu'entre la majorité et le président de la République on n'est pas d'accord sur tout. C'est toujours mieux que la discipline bête et méchante.» Et bizarrement, les motifs désaccords ne semblent pas prêts de s'éteindre. Dernière en date, la loi de modernisation de l'économie, (LME) et notamment ses dispositions qui concernent les aménagements des supermarchés. Le texte qui sera discuté à l'Assemblée nationale à partir du 27 mai prévoit en effet d'aménager la loi Raffarin sur l'implantation commerciale, avec un relèvement de 300 m2 à 1 000 m2 du seuil de déclenchement de la procédure d'autorisation et une division par deux des délais d'examen des demandes.
Oligopole. La réunion de groupe UMP hier à été l'occasion de mettre au jour des divergences qui risquent de peser sur l'avenir du texte. Les frondeurs craignent à la fois de «tuer le petit commerce», une déstabilisation des «petits producteurs», par l'introduction de la négociabilité totale, ou une «déstabilisation de l'urbanisme commercial». D'autres vont au delà. «De toute façon, imaginer que mettre de la libéralisation dans un oligopole va faire baisser les prix, c'est se tromper complètement, explique un député UMP. Ou on fait rentrer de nouveaux acteurs et les prix baissent, ou bien on fait une loi pour faire plaisir à Michel-Edouard Leclerc.»
L'ancien ministre des PME Christian Jacob s'est montré en pointe