«Gracié mais toujours pas blanchi», Eric Breteau repart à l'attaque. Le patron de l'Arche de Zoé publie cette semaine un livre (L'Arche de Zoé : les dessous de l'affaire d'Etats, Ed.Plon), écrit en cinq semaines pendant son emprisonnement à Fresnes. Très critique vis-à-vis des autorités françaises et notamment de la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, il défend bec et ongles le bien-fondé d'une opération, dénaturée selon lui par les «mensonges politiques» et la «manipulation des images». Et si le livre laisse encore quelques zones d'ombre, Eric Breteau promet de futurs rebondissements, dans l'arène judiciaire.
Vous persistez à dénoncer une manipulation politique, alors que l'échec de votre opération au Tchad a été souvent perçu comme le symbole d'une dérive de l'humanitaire. Mais qui profite de ce fiasco ?
Le Tchad a gagné beaucoup d'argent en monnayant la libération de mon équipe mais aussi du pilote belge et de l'équipage espagnol de notre avion. Tous les pays concernés ont payé pour leurs ressortissants. A l'origine de notre arrestation le 25 octobre, il y a justement ce Boeing 727 qui devait nous ramener en France : on sait que le gouverneur de la région d'Abéché, notre lieu de départ dans l'est du Tchad voulait se l'approprier, comme un seigneur de guerre. Mais qui a réellement déclenché notre arrestation ? Rama Yade a affirmé devant le Parlement que c'était elle ! En tout cas, dès le lendemain de notre arrestation, ses d