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Libération

Le Président refait (grande) surface

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publié le 13 mai 2008 à 3h26

Nicolas Sarkozy ne lâche pas l'affaire. Il sera aujourd'hui à Vienne, en Isère, pour parler de son thème de prédilection - le pouvoir d'achat - et assurer la promotion de la loi de modernisation de l'économie. Selon l'Elysée, le volet «prix-concurrence» de ce texte (débattu à partir du 27 mai à l'Assemblée nationale) devrait contribuer «à faire baisser les prix de trois points en France». Et générer «pas loin d'un point de croissance» lorsque tous les effets de la loi joueront à plein, d'ici deux ans. Incapable d'honorer sa principale promesse de campagne - «être le président du pouvoir d'achat» - au cours de sa première année de mandat, Nicolas Sarkozy joue gros sur ce projet de loi déjà controversé.

Pour renforcer la concurrence, il prévoit l'allégement des procédures d'implantation des surfaces commerciales : jusqu'à 1 000 m2 contre 300 aujourd'hui, elles n'auront plus besoin d'autorisation préalable. Ce qui devrait profiter au hard discount mais aussi à l'hôtellerie et aux stations-service. Les libéraux de la majorité adorent, mais les (nombreux) députés défenseurs du petit commerce sont vent debout.

Pour éviter une nouvelle crise interne à la majorité, l'Elysée se dit ouvert à la discussion et aux amendements. Plusieurs réunions se sont tenues à l'Elysée, à Matignon et à Bercy pour désamorcer les points de friction. L'un d'entre eux suscite actuellement une intense bataille de lobbys : il prévoit que la grande distribution puisse négocier librement se