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Libération
Interview

«Une chance historique de renforcer le pouvoir du Parlement»

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publié le 13 mai 2008 à 3h26

La réforme de la Ve République entre dans sa phase parlementaire. Ce matin, Bernard Accoyer, président (UMP) de l'Assemblée nationale, réunit en présence du rapporteur (UMP) du projet de loi constitutionnel, Jean-Luc Warsmann, les chefs de file des quatre groupes politiques pour tenter de concilier des points de vue encore très divergents à une semaine de l'examen du texte dans l'hémicycle. Fervent partisan d'un rééquilibrage des institutions, le député de Haute-Savoie lance un «appel» à la gauche et avance des propositions d'aménagement du texte.

Droite et gauche peuvent-elles encore tomber d'accord sur la réforme constitutionnelle ?

Je l'espère sincèrement. Je ne comprendrais pas que les parlementaires refusent une réforme dont les conséquences sur la vie démocratique française seront considérables. Il est aujourd'hui nécessaire de faire évoluer la Constitution de la Ve République qui, si elle a prouvé sa solidité, présente depuis l'adoption du quinquennat un déséquilibre entre exécutif et législatif unique dans les démocraties occidentales.

L'adoption de cette réforme serait une belle victoire pour Nicolas Sarkozy.

Ce serait d'abord une victoire pour les parlementaires. C'est d'ailleurs pour cela que je lance un appel à l'opposition. Nous ne devons pas passer à côté d'une chance historique de renforcer nos pouvoirs face à l'exécutif. Ce serait d'autant plus regrettable que la gauche réclame depuis des années nombre des mesures proposées, comme le droit de résolution, l