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Libération

Hypermarchés : l'UMP divisée

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publié le 14 mai 2008 à 3h27

«Je pense que ce n'est pas foutu.» Nicolas Sarkozy cultive donc le langage populaire et la foi du charbonnier. Notamment sur la question du pouvoir d'achat et de son hypothétique amélioration. Hier, en déplacement à Vienne (Isère) dans une laiterie pour vendre la LME (loi de modernisation de l'économie), il a expliqué qu'il irait «chercher le point de croissance» qui manque à la France. «Il n'y a pas de fatalité», a-t-il ajouté devant des salariés et des commerçants de la région.

La fameuse loi, qui arrive devant l'Assemblée nationale fin mai, doit justement permettre de redonner du pouvoir d'achat aux Français en faisant baisser les prix par l'introduction de plus de concurrence dans la grande distribution. Mais elle doit aussi doper la croissance par des mesures sur le haut débit ou les PME en croissance. Voilà pour les principes. En fait, les choses risquent d'être un peu plus compliquées. Parce qu'il va falloir faire voter le texte par les parlementaires de la droite. Or, de nombreux députés, défenseurs des commerces de proximité sont d'ores et déjà partis en guerre contre une disposition de la loi qui permet d'installer des grandes surfaces de moins de 1 000 mètres carrés sans autorisation des communes et qui prévoit une division par deux des délais d'examen des demandes.

Ces députés craignent des abords de ville encore plus défigurés par des commerces «low-cost», comme l'explique un élu (UMP) rural. Hier le gouvernement a fait mine d'entendre