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Libération

«C'est mieux que vous m'arrêtiez, car j'aurais recommencé»

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publié le 16 mai 2008 à 3h29

C'est en s'inspirant d'une série télévisée policière que Jean-Luc Cayez a préparé son crime. Agé de 50 ans, déjà condamné pour viol à deux reprises, ce gardien d'immeuble de Soisy-sur-Seine (Essonne) comparaît depuis mercredi devant la cour d'assises d'Evry pour le viol et le meurtre en 2005 d'une jeune femme de sa résidence, Audrey, 24 ans.

Quinze jours avant les faits, «il fouille la poubelle d'une femme célibataire dont il savait qu'elle venait de recevoir un homme», explique à la barre le policier qui a dirigé l'enquête. «Il y trouve ce qu'il y cherchait : un préservatif usagé. Il prélève le sperme avec une seringue.» Puis place la seringue dans son congélateur. «A l'époque, il avait ciblé trois femmes. Il a choisi Audrey car c'était le seul appartement dont il pouvait récupérer la clé.»

Stratagème. Après le viol et le meurtre, «il utilise la seringue pour injecter ce sperme qui n'est pas le sien dans le vagin de sa victime.» Les policiers ont depuis eu l'occasion de visionner l'épisode de la série NCIS dont leur a parlé Cayez : «C'est le même scénario.»

Ce stratagème copié n'aura finalement pas le temps de jouer son rôle de fausse piste. Très vite suspect par son comportement, son omniprésence autour du lieu du crime, sa façon de suivre les enquêteurs partout, le gardien de l'immeuble avoue. Un deuxième préservatif usagé est retrouvé chez lui. Destiné à un prochain viol, explique-t-il alors aux policiers :«C'est mieux que vous m'arrêti