A six mois du congrès socialiste, les opérations se sont nettement intensifiées, ce week-end. Entre accélération de Ségolène Royal, préparation de l'offensive de Bertrand Delanoë et piqûre de rappel de Dominique Strauss-Kahn, «ça se tend, commente un parlementaire PS. La grande confrontation était annoncée depuis longtemps, elle arrive.» Au point que François Hollande ait cru bon de devoir rappeler tout le monde à l'ordre : «Je serai premier secrétaire jusqu'au bout et je veillerai à ce qu'on ait un bon congrès, un vrai congrès» axé «sur les idées, les propositions et les projets», a-t-il indiqué hier sur France Inter.
Ségolène Royal
L'affaire était entendue : l'ex-candidate allait se déclarer ce vendredi soir. Restait à en déterminer le décorum, et les termes. C'est donc en conclusion d'un discours prononcé à l'issue d'un «atelier citoyen» à la Bellevilloise, à Paris, qu'elle a officialisé son appétit pour le premier secrétariat : «Si les militants en décident ainsi et s'ils l'estiment utile pour le PS, j'accepterai avec joie et détermination d'assumer cette belle mission de chef du parti socialiste.» Faut-il voir dans ce timing une volonté de contre-attaquer alors que Bertrand Delanoë vient de rentrer en jeu ? Elle a en tout cas très clairement répliqué à «ceux qui déforment ou dénigrent la méthode que nous avons choisie». Et, dans un décorum digne des débats participatifs de la présidentielle (pas d'estrade, interventions de