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Libération

L'Etat cherche du rab de temps de travail

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publié le 21 mai 2008 à 3h33

Pas touche à la durée légale du travail. Hier, le gouvernement a martelé son message : il ne touchera pas aux 35 heures. Enfin, en façade, s'entend. L'idée est de développer, à la carte, une bonne dose d'individualisation du temps de travail, par le biais des heures supplémentaires défiscalisées, et aussi, en permettant par la loi, d'augmenter le temps de travail entreprise par entreprise.

«Chaque mois, ça monte, les heures supplémentaires, ça marche», a ainsi expliqué Nicolas Sarkozy en visite dans une usine d'Orléans (Loiret). Faisant état de résultats fournis par la Dares (1) qui montre que 59 % des entreprises se disent utilisatrices du dispositif, contre 38 % en octobre, quand il avait été lancé.

Contingent. Une fois cette première phase stabilisée, la majorité souhaite pousser son avantage plus loin : en «donnant de la souplesse dans les contingents d'heures supplémentaires», explique Laurent Wauquiez, le secrétaire d'Etat à l'Emploi. «Dans beaucoup de branches comme le BTP ou la pharmacie, il est interdit de faire plus de 110 ou 130 heures supplémentaires par an.» Moins que le contingent légal de 220 heures annuelles.

Une loi est attendue avant la fin de l'année pour permettre ce changement. Qui plaît dans les entreprises, si on en croit une douzaine de députés UMP qui, comme Laurent Wauquiez lundi, sont allés porter la bonne parole dans des PME de leur région.

Bataille. «Au lieu de nous dire toutes les semaines que le bilan es