Mardi, Nicolas Sarkozy assurait que la durée légale du travail resterait fixée à 35 heures. Au même moment, son ministre du Travail, Xavier Bertrand, mettait la dernière main à un texte donnant à chaque entreprise la possibilité de s’en s’affranchir. Stupeur dans le camp syndical. Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, ne décolère pas.
Quelle a été votre réaction en découvrant l’avant-projet de loi gouvernemental sur la démocratie sociale ?
Ce texte est à la fois malhonnête et inacceptable. Il est malhonnête sur la méthode, parce que c’est un projet de loi qui traite de deux sujets qui n’ont rien à voir entre eux. Sur la représentativité syndicale, il reprend la position commune que nous avons négociée et cosignée avec la CFDT. Et à côté, le gouvernement glisse un autre texte, qui consiste à balayer toute la législation sur le temps de travail, en laissant chaque entreprise s’organiser à sa guise. Cela va bien au-delà des 35 heures. Je le redis : la méthode est malhonnête et le contenu est inacceptable.
La position commune signée par la CGT et la CFDT comportait bien un article qui ouvrait une possibilité d’accord sur les 35 heures…
Après de longues discussions, nous étions parvenus à un accord avec le Medef et la CGPME. Il porte sur une seule disposition, limitée et très encadrée. Nous avons accepté, ce qui était de notre part une concession importante, que l’on puisse déroger au principe du contingent d’heures supplémentaires dans le cadre d’un ac