Qu'est-ce qu'une qualité essentielle dans la définition du mariage ? La virginité en fait-elle partie ? Le Code civil doit-il être toiletté ? Tout le week-end, ces questions ont animé le débat autour du mariage annulé en raison du mensonge de la mariée sur sa virginité - information révélée jeudi par Libération.
«Contrainte». Questions juridiques, mais aussi politiques après le trouble suscité par la position, très isolée, de la garde des Sceaux, Rachida Dati. Vendredi, elle a estimé que la décision de la magistrate lilloise «était aussi un moyen de protéger la personne qui souhaite peut-être se défaire du mariage». Une appréciation globalement peu partagée par la classe politique et les spécialistes des questions familiales. Hier, Nadine Morano, la secrétaire d'Etat à la Famille, s'est dissociée de Rachida Dati en estimant que la jeune fille avait été «plutôt contrainte» de voir son mariage annulé. Samedi, dans Libération, c'est une autre ministre UMP, Valérie Létard, secrétaire d'Etat chargée du Droit des femmes, qui avait surtout vu dans cette décision «une véritable régression du statut de la femme», tout en se déclarant «solidaire de Rachida Dati pour voir comment il serait judicieux de moderniser certaines dispositions du Code civil».
Autre signe de l'embarras dans les rangs de la droite : Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP et proche de Nicolas Sarkozy, a dû préciser hier que sa demande de saisir la Cour de cassation «n'était pas contradictoire ave