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Libération
Interview

«Nous sommes séduits et rassurés par Martine Aubry»

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publié le 3 juin 2008 à 3h44

Daniel Percheron, président de la région Nord-Pas-de-Calais et influent baron du PS, décrypte les intentions de ces deux fédérations de poids pour le congrès.

Quelle est la position du Nord et du Pas-de-Calais ?

Leur position est d'aller vers un grand congrès, capable de traduire dans les faits ce que les électeurs ont indiqué dans les urnes aux municipales. Il y a des congrès de routine, d'autres qui fondent, refondent et éclairent l'avenir. Le génie de François Hollande a été tel que le parti, depuis 2002, a pu prendre l'habitude de fonctionner sans courant majoritaire, sans colonne. Il faut aujourd'hui effacer ce puzzle fragile, et constituer une véritable colonne vertébrale au parti.

Selon la contribution des deux fédérations, la campagne présidentielle de Ségolène Royal a «désarçonné bien des responsables socialistes qui ont pu s'interroger sur la pertinence de tel ou tel choix». L'ex-candidate aurait-elle définitivement perdu le Nord ?

Le Nord et le Pas-de-Calais ont massivement voté pour elle pour la primaire, et participé intensément à sa campagne. Au sortir de celle-ci, était-elle en situation de devenir la première dans le parti ? Non. Si le chemin était apparu plus droit et plus sûr, la candidate, même au lendemain d'une défaite, serait devenue première secrétaire. Mais le parti, dans ses profondeurs, n'a pas souhaité opérer une telle transition. Ségolène Royal a été candidate en 2007 sans s'être exprimée au congrès qui précédait, celui du Mans. Au conseil national qu