Officiellement, Bertrand Delanoë n'est pas encore candidat à la direction du PS. Mais «si je devais être candidat au rôle de premier secrétaire, je le serais en toute simplicité», a-t-il confié hier, à Strasbourg, lors d'un débat organisé par le club de la presse et la librairie Kléber à l'occasion de sa première visite en province pour présenter son livre (De l'audace !). Pour la simplicité, le maire de Paris a encore quelques efforts à faire : «Je serai candidat, déclare-t-il, s'il m'apparaît à un moment donné que, en conséquence des idées que je souhaite voir majoritaires au congrès de Reims, il faut que j'accompagne cette dynamique des idées de ma candidature, parce qu'elle devient la chose utile à mon parti.» Un sommet de langue de bois.
Tranchant. Sur le «libéralisme» revendiqué dans son ouvrage, le propos est plus tranchant. Bertrand Delanoë regrette «l'emballement qui se fait à propos de 2 pages sur 300», mais il assume le terme sans complexe. «Qui a supprimé la peine de mort, qui a instauré la parité, qui a créé le Pacs ? Et qui impose des tests ADN aux étrangers au nom d'une conception biologique de la famille ? Pourquoi seraient libéraux ceux qui récusent les libertés et non ceux qui les étendent ? Vous savez, beaucoup de socialistes me disent que j'ai raison sur le fond, mais que je n'aurais pas dû employer ce mot. Moi, pour la réussite du congrès de Reims, je souhaite que ce ne soit pas le bal des hypocri