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Libération

Bouches-du-Rhône : la gauche pourrait gagner un siège

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publié le 9 juin 2008 à 3h46

Mauvaise passe pour Jean-Claude Gaudin. Réélu aux forceps à la mairie de Marseille en mars, incapable ensuite d’assurer l’élection de son dauphin désigné Renaud Muselier à la présidence de la communauté urbaine Marseille-Provence-Métropole (MPM), le sénateur maire (UMP) de la deuxième ville de France prépare aujourd’hui l’élection sénatoriale la plus incertaine depuis son entrée à la chambre haute, en 1989. D’abord parce qu’il risque fort de laisser à ses adversaires socialistes et communistes le siège supplémentaire octroyé aux Bouches-du-Rhône .... ?huit contre sept en 1998. Ensuite parce que la liste UMP qu’il soumettra au vote des 3?000 grands électeurs du département le 21 septembre n’est pas celle qu’il avait imaginée à la veille des combats électoraux du printemps. Avec une très courte majorité au conseil municipal de Marseille (deux sièges de plus que la gauche) et la perte inattendue de la communauté urbaine, c’est un Jean-Claude Gaudin politiquement affaibli qui a dû accepter de rebattre les cartes. Patatras.Avant ces deux séismes, Muselier se voyait en effet président de MPM à la place de Gaudin et sénateur à ses côtés. Bruno Gilles, le plus fidèle lieutenant de Muselier, aurait alors hérité du fauteuil de député reconquis en juin 2007, avec lui comme suppléant. Sans passer par une élection partielle, puisque l’ancien secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de Raffarin et Villepin avait pris soin d’obtenir une «mission auprès du gouvernement» qui lui aurait p