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Libération

Le retour du compte japonais de l'ex-président

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publié le 9 juin 2008 à 3h48

Un juge d'instruction de Papeete a perquisitionné, mercredi et jeudi, le siège de la DGSE et le cabinet de l'avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil, à la recherche d'un compte japonais au nom de l'ancien président de la République.

Le juge polynésien Jean-François Redonnet est en charge de l'enquête sur la mort d'un journaliste local, Jean-Pascal Couraud. La justice tahitienne avait conclu à son suicide, en décembre 1997, avant que sa famille n'obtienne la réouverture d'une information judiciaire pour homicide : JPK (son surnom), enquêtant sur les malversations de Gaston Flosse, empereur du Pacifique et proche de Chirac, pourrait avoir été empêché de nuire. Un ancien milicien de Flosse raconte que le journaliste aurait été plongé dans un lagon avec des parpaings aux pieds. Mais le parquet de Papeete a obtenu sa rétractation grâce à une procédure, diligentée par ses soins, pour dénonciation calomnieuse.

Electron libre. Quel rapport avec Chirac ? En marge de l'affaire Clearstream, une note de la DGSE avait été saisie à propos d'un compte au Japon ouvert au nom de l'ancien président de la République : «Le montant des sommes versées sur le compte ouvert à la Tokyo Sowa Bank au nom de M. Chirac serait de trois cents millions de francs.» Le général Rondot, électron libre du renseignement français, avait confirmé dans une note : «A ma connaissance, ce compte avait été ouvert en 1992 [.]. Ce compte existe bien, il est alimenté.» Avant de se rétracter à son tour : «Il