Un effet Aubry limité et un duel Royal-Delanoë qui se confirme et s'annonce serré. C'est en résumé les conclusions à tirer du sondage Viavoice-Libération réalisé en fin de semaine (1). Malgré les efforts fournis le dimanche 1er juin à l'occasion de la réunion des reconstructeurs du Parti socialiste pour apparaître comme une alternative possible à l'affrontement entre la présidente de la région Poitou-Charentes et le maire de Paris, Martine Aubry reste largement devancée par Bertrand Delanoë (21 %) et Ségolène Royal (20 %) : seulement 10 % des sondés la voient comme la meilleure dirigeante du Parti socialiste au cours des années qui viennent. Même résultat auprès des sympathisants de gauche et des sympathisants socialistes qui ne sont que 14% à préférer la maire de Lille.
Langue de bois. Globalement serré, le match Royal-Delanoë tourne en revanche à l'avantage de la première si l'on s'en tient à l'avis des sympathisants de gauche (Ségolène Royal obtient 29 % contre 22 % à son adversaire) et des sympathisants socialistes (31 % contre 24 %). Le maire de Paris subit sans doute là les effets du débat qui a suivi l'affichage de son «libéralisme» politique dans son dernier livre De l'audace !. Car le mot continue de heurter les sympathisants de gauche et plus encore ceux du Parti socialiste. Ségolène Royal ne s'y était pas trompée, qui a aussitôt dénoncé l'utilisation par le maire de Paris d'un vocabulaire normalement attribué à la droite.
Ce sondage suffi