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Libération

Neuf ans de prison pour le braqueur gaffeur

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publié le 13 juin 2008 à 3h52

Condamné hier à neuf ans de prison par la cour d'assises de Paris pour l'énorme casse de la Banque de France (BF) à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) le 3 juillet 1986, Miloud Hai, 50 ans, a paru endosser, pendant les autres jours de procès, un costard trop grand et démodé. Certes, si l'Algérien aux petits pieds se retrouve seul dans le box des accusés pour répondre de ce coup à 88 millions de francs monté par dix «braqueurs anonymes», c'est un peu de sa faute. Coffré comme les autres en 1988 puis libéré en 1992 sur «une erreur de procédure», Miloud a pris la tangente et échappé au premier procès.

«Saucisson». A l'époque, son cousin Ahmed Bekouch, suspecté de l'avoir recruté, avait été condamné à onze ans de prison pour le vol à main armée avec prises d'otages, un gros receleur de billets à huit ans et quatre complices ont pris perpète. En fuite, Miloud s'est fait oublier pendant quatorze ans puis a été rattrapé fin 2006 à cause d'un minable «saucisson» à 15 000 euros avec trois cousins : l'agression et le ligotage d'un agent immobilier sommé de donner la combinaison de son coffre-fort.

Du coup, les flics l'ont «redressé» pour le casse de 1986. La nuit du 3 au 4 juillet, dix hommes cagoulés et armés déboulent dans l'appartement de fonction du caissier Roger Camus, au-dessus de la Banque de France à Saint-Nazaire : «Ne bougez pas, ce qu'on veut c'est l'argent.» Un coup de feu part. Une balle se loge dans le flanc du caissier : «On avait ordre de ne