L'avant-garde a encore frappé. Sur la question controversée du Revenu de solidarité active (RSA) et de son financement, le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian s'est hier félicité que le parti joue son rôle «d'aiguillon». «Comme sur les 35 heures, nous voulons que le gouvernement aille plus loin sur le plafonnement des niches fiscales», a-t-il confié en marge de la «convention sociale» de l'UMP sur la justice sociale, en présence de François Fillon et de plusieurs ministres.
C'est qu'à l'UMP, on ne veut surtout pas que la généralisation du RSA se traduise pour les contribuables modestes par une réduction de la prime pour l'emploi. Pour le député d'Ille-et-Vilaine Pierre Méhaignerie, il importe que le gouvernement affirme «la priorité au salaire direct plutôt qu'à un accroissement de l'assistanat».
«J'entends les craintes», a assuré le haut commissaire aux Solidarités actives Martin Hirsch à la tribune de la convention. Très applaudi, Hirsch a suggéré que le financement du RSA passe par un plafonnement des niches fiscales plus large que celui envisagé par le gouvernement. Le député UMP Marc-Philippe Daubresse, organisateur de cette convention, assure que «la majorité du groupe UMP» est sur la même ligne : «Nous sommes nombreux à vouloir aller plus vite et plus loin.» Mardi, devant l'Assemblée nationale, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, avait rejeté le plafonnement global, préférant «cibler» les niches les plus «