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Libération

La famille recomposée en chantier

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publié le 14 juin 2008 à 3h53

Aujourd'hui, 1,6 million d'enfants vivent dans une famille recomposée. Avec un beau-parent qui s'est invité et investi (parfois) sur le tard, après une séparation. Un adulte dont les droits et devoirs ne sont pas définis. Le gouvernement a mis au point une réforme pour lui donner un «statut». C'était déjà, l'an dernier, l'une des missions confiées à Xavier Bertrand par Nicolas Sarkozy qui souhaitait «soutenir et aider toutes les familles, sans exclusion, pourvu qu'elles soient des lieux de repères affectifs et moraux». Depuis, le chantier a avancé. L'avant-projet de loi qui circule depuis vendredi, et que Libération a consulté, explore plusieurs pistes qui changeront le quotidien de ces familles.

Divorce, séparations, nouvelles configurations familiales: ce texte prend acte des changements qui ont bouleversé les foyers. Aujourd'hui, l'enfant «plus qu'hier» est entouré «de tiers, parents ou non: grands-parents, oncles ou tantes, beaux-parents, demi-frères, demi-soeurs.. Ces tiers peuvent intervenir dans la vie de l'enfant voire partager son quotidien et nouer avec lui des liens étroits et durables». Même si ce n'est volontairement pas écrit noir sur blanc, les familles homoparentales sont prises en compte. «Le projet de loi entend en laissant aux parents et aux principes gouvernant l'autorité parentale toute leur place, faciliter l'intervention des tiers dans la vie de l'enfant», peut-on lire dans l'exposé des motifs. Comment ?

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