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Libération

Le plan banlieue peut attendre

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publié le 14 juin 2008 à 3h53

D'aucuns verront dans le report «à une date ultérieure» du Conseil interministériel de la ville (CIV) une nouvelle preuve que la politique en faveur des quartiers en difficulté n'est pas considérée comme affaire prioritaire par le gouvernement. Ce CIV - présidé par le Premier ministre - devait se tenir lundi 16 juin à Meaux, l'une des villes symboles de la rénovation urbaine avec des opérations de réaménagement urbain à grande échelle menées dans les quartiers Beauval et Collinet. Matignon a tout bonnement appelé le secrétariat d'Etat à la Ville pour dire qu'il y «avait un problème de calendrier» et qu'en conséquence, la date prévue pour ce CIV était annulée. Un peu comme une banale réunion de service dans une entreprise, alors qu'un Conseil interministériel à la Ville réunit la quasi-totalité des ministres. Ils doivent, chacun dans leur secteur (emploi, éducation, santé, logement, sécurité. ) décliner les mesures en faveur des quartiers.

C'est dire qu'une telle grand-messe suppose en amont de la préparation, de la coordination, de la concertation. Un interlocuteur dans un ministère justifie cette annulation à la hussarde en raison «des agendas bousculés de deux à trois ministres». A Matignon, l'explication est encore plus hypocrite, puisqu'on prétendait hier, que la date de lundi n'avait «jamais été arrêtée officiellement». Or depuis belle lurette, de nombreux ministres avaient noté sur leur agenda «CIV à Meaux» au 16 juin.

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