Maria Vuillet devait comparaître devant la 28e chambre correctionnelle de Paris pour outrage, hier matin. Las. Le sous-préfet qui la poursuivait avait un «empêchement».
Le 22 octobre 2007, Maria est dans l'escalier du métro Guy-Môquet en compagnie de sa fille et de lycéens qui trouvent Nicolas Sarkozy gonflé d'annexer la mémoire du jeune résistant. Ils scandent : «Ce n'est pas la République de Guy Môquet.» Le représentant de la République, Frédéric Lacave, présent à ce moment-là, a entendu autre chose. Il dit que Maria l'a traité de «facho». Il porte plainte. Maria est interpellée par les policiers.qui la conduisent en garde à vue. Hier, la presse, en nombre, a attendu en vain la venue du sous-préfet.
Cyril Fergon, son avocat, a demandé le renvoi de l'audience. Il a découvert «au dernier moment» que la défense produisait des témoins. Mais surtout, son sous-préfet de client «avait un empêchement d'emploi du temps. Compte tenu des fonctions qu'il exerce, il n'a pu venir au dernier moment». Et Me Fergon d'ajouter que «s'il y a un renvoi, je ne peux m'engager à ce qu'il soit là». Autrement dit, il n'est pas là aujourd'hui et il n'est pas sûr qu'il puisse venir la prochaine fois.
Le ministère public suit tout de même la demande de Me Fergon. Et la présidente abonde : «Il serait utile qu'il puisse y avoir des échanges. Il faut qu'il y ait un débat contradictoire.» Elle demande donc le renvoi. Thierry Lévy, l'avocat de la défense