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Libération

L'atlantisme de Sarkozy critiqué

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publié le 18 juin 2008 à 3h56

Discours «fondateur», mais petit couac final. Alors qu'il venait de présenter sa nouvelle politique «de défense et de sécurité nationale», hier à la Porte de Versailles à Paris, le chef de l'Etat a incité, avec force gestes, la salle à chanter La Marseillaise. Le parterre, composé pour l'essentiel d'officiers au garde-à-vous, n'a pas vraiment suivi et le choeur attendu s'est terminé en murmures, à peine masqué par l'allant des ministres et des parlementaires. «Son discours était bien, mais, vraiment, le Président ne nous comprend pas !» assure un officier.

Sur le fond, les militaires ont fait un peu la grimace en écoutant le chef des Armées leur annoncer une «baisse substantielle des effectifs», de l'ordre de 54 000 en six ou sept ans (Libération d'hier). Les économies ainsi réalisées permettront de financer de nouveaux équipements. Les effectifs vont baisser de plus de 16 %, mais le président de la République n'est pas entré dans le détail des mesures qui seront présentées par le ministre de la Défense, le 3 juillet.

Présentant les grands axes du Livre blanc, qui définit la politique de défense à l'horizon 2020, Nicolas Sarkozy a paru être dans une posture souvent. défensive. En particulier sur la question du retour dans l'Otan, très critiquée à gauche et qui suscite des réticences dans la famille gaulliste. «Nos forces armées resteront nationales», a affirmé le chef de l'Etat. «La France ne placera aucun contingent militai