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Libération

PS : les éléphants se sont défilés

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publié le 18 juin 2008 à 3h56

Le Parti socialiste avait appelé à manifester aux côtés des syndicats. «Ça leur fera au moins une manif dans l'année !» ironisait hier Olivier Besancenot, le leader de la LCR, en vidant le coffre de son auto rempli de tracts, place de la République, à Paris. «François Hollande doit passer dans le cortège. On vous préviendra par SMS», expliquait-on au cabinet du premier secrétaire.

14 h 30. Au point de rendez-vous, pourtant, aucune banderole du PS ne flotte entre les ballons géants de LO et de la CGT. Et pas de Bertrand Delanoë ou de Ségolène Royal à l'horizon. Seuls Benoît Hamon et Henri Emmanuelli, leaders de l'aile gauche du parti, le Nouveau Parti socialiste (NPS), tiennent le trottoir. «On a dû gueuler au bureau national pour que le PS soutienne la manif. C'est un test pour la gauche, mais apparemment beaucoup ne l'ont pas compris», notait le député des Landes. «Ça me ferait mal au cul de ne pas être là, alors que la droite démantèle la référence de gauche la plus emblématique et le progrès social le plus palpable de ces dix dernières années», balançait Benoît Hamon. Et l'eurodéputé de rappeler que «les 35 heures ont été faites par la loi et la négociation sociale» et qu'il est donc légitime que politiques et syndicats se retrouvent dans la rue. «J'aurais rêvé d'un parterre socialiste au premier ou au septième rang. En jupes et en pantalons», ajoute-t-il.

15 h 30, Pascal Cherki et Bruno Julliard, adjoints de Bertrand Delanoë à la m