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Libération

Banlieue : le gouvernement croise les doigts sur l'emploi

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publié le 21 juin 2008 à 3h59

C'est une sorte de Conseil des ministres consacré à la banlieue qui s'est tenu vendredi à Meaux (Seine-et-Marne). La plupart des membres du gouvernement se sont retrouvés autour de François Fillon pour un comité interministériel des villes (CIV), le deuxième depuis les émeutes urbaines de l'automne 2005. Le site choisi était symboliquement fort. La réunion a eu lieu à Beauval, sur les hauteurs de Meaux (Seine-et-Marne), où une opération de renouvellement urbain menée depuis plusieurs années est en train de métamorphoser ce quartier de 20 000 habitants classé depuis longtemps zone urbaine sensible (ZUS).

Sur place des tours ont été détruites, des nouveaux logements ont été construits, les espaces publics réaménagés, le chômage est orienté à la baisse notamment grâce à une zone franche urbaine (ZFU) qui incite les entreprises à s'y établir. Néanmoins les jeunes sans emploi sont encore nombreux de même que les familles en situation de pauvreté.

«Coacher». Un lieu emblématique pour des annonces sur la politique de la ville et particulièrement sur la banlieue. Par ailleurs le maire de Meaux n'est autre que Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale. Pour l'essentiel, ce Comité interministériel des villes a consisté à préciser les modalités de mise en oeuvre du plan «Espoir banlieues» annoncé par le président de la République en février dernier. A commencer par les 45 000 contrats d'autonomie pour les jeunes. Le plan consiste à «coacher» ces derniers