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Libération

Ces jeunes députés UMP qui jouent la rupture à l'Assemblée

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publié le 21 juin 2008 à 3h59

En se faisant élire sur la promesse d'une «rupture», Nicolas Sarkozy a rendu possible la reconduction de la majorité sortante. Du jamais vu depuis 1978 ! La plupart des 317 députés du groupe UMP s'accommodent, non sans état d'âme, d'une situation schizophrénique : ils ont retrouvé leurs sièges malgré une campagne très sévère menée par Sarkozy lui-même contre le bilan de la précédente législature. Seuls les nouveaux élus - ils sont une quarantaine - échappent à ce dilemme. Nettement plus à l'aise que leurs collègues sur la «rupture», certains d'entre eux ont pris l'habitude de se retrouver, hors de l'Assemblée nationale, pour des séances de brainstorming.

Leurs réunions sont très discrètes. Et pour qu'on n'aille pas les soupçonner de se ranger derrière un nouveau leader, ils prennent soin de faire tourner les organisateurs : au lendemain des élections municipales, Benoist Apparu, député de la Marne, a été le premier. Franck Riester (Seine-et-Marne) puis Valérie Rosso-Debord (Meurthe-et-Moselle) ont pris le relais. Ces trois-là, avec dix autres nouveaux élus, ont signé le 20 mai dans une tribune du Figaro pour demander que la révision constitutionnelle donne au Parlement le pouvoir de procéder à «une évaluation approfondie des politiques publiques». Les treize signataires se sont donné rendez-vous le mois prochain en Normandie, chez Bruno Le Maire (Eure), pour une journée de «séminaire». L'occasion de vérifier que ce qui les rassemble rend possible d