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Libération

Des dossiers clés qui devront attendre

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publié le 21 juin 2008 à 3h58

Les sujets qui fâchent ont été reportés à plus tard. Le comité interministériel des villes (CIV) de Meaux, n'a pas examiné des questions de premier ordre, telles que la prolongation de la mission de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) qui finance les projets de réhabilitation lourde des quartiers. Pour la seule cité Beauval (lire ci-contre), l'agence a mis au pot 68 millions d'euros, par exemple. Opérationnelle depuis 2004, l'Anru est censée poursuivre sa mission jusqu'en 2013, date à laquelle la rénovation des 530 quartiers considérés comme les plus prioritaires devrait être achevée. Mais les opérations de renouvellement urbain relèvent de l'action au long cours. Les travaux ont à peine démarré dans certaines cités. De nombreux maires ayant des ZUS (Zone urbaine sensible) sur le territoire considèrent qu'il faut prolonger la mission de l'Anru au-delà de 2013, pour mener au bout la rénovation.

Ce qui veut dire que l'Etat qui verse grosso modo 500 millions d'euros par an à l'agence devra continuer à payer. Pas simple en période de difficultés budgétaires. Pourtant la nécessité de faire perdurer l'Anru, est défendue par Fadela Amara elle-même : «En 2013 on sera au milieu du gué. Il faudra terminer le travail», avait-elle pointé le 20 mai à l'issue d'une réunion avec une délégation de l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF). Mais depuis, la ministre n'est pas parvenue à obtenir l'arbitrage nécessaire. Selon nos informations, cette affaire