Ils sont une petite chapelle de 4 000 fidèles. «Le nombre reste très stable», sans hémorragie ni frémissement, commente l'ex-sénateur Jean-Yves Autexier. Disciples de Jean-Pierre Chevènement depuis le Cérès, son ancien et influent courant au PS, ils l'ont suivi dans l'aventure du MDC puis au Mouvement républicain et citoyen (MRC). D'autres y militent pour la première fois, séduits par les idées républicaines du parti et ses positions anti-traités européens. Pourquoi y croient-ils ?
«Cap».Le MRC, qui tient son congrès au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) ce week-end, reste groupusculaire et peu audible dans le concert des voix de gauche. «Il faut parfois une certaine abnégation pour être au MRC, convient Autexier, accepter de développer des idées sans en récolter les fruits.» A les croire, les militants ont des raisons de se consoler. Rangés derrière un seul homme, ils gardent d'abord une foi inébranlable en leur «Che». «Beaucoup sont là pour lui, pour sa vision», vante l'un. «Il va nous remotiver au congrès, donner un cap», s'emballe un autre. Le président d'honneur du MRC pour incarner le renouveau ? «Tant qu'on a un homme avec cette aura, la question de la relève ne se pose pas vraiment, il est une référence pour nous», tranche Bruno Valentin, secrétaire fédéral de l'Aveyron.
Reprochant au PS de se concentrer sur des questions tactiques, ils disent avoir trouvé au MRC des débats de haute volée. «On n'a pas vocation à être un parti de masse, plutôt un