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Libération

Perpète pour l'ex-compagnon

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par Clémence DELLANGNOL
publié le 21 juin 2008 à 3h59

Ils étaient venus pour savoir. Ils sont repartis sans même un aveu. Jeudi 19 juin, les frères, la soeur, la nièce, la fille et le gendre de Nicole Saada ont tous essayé de faire dire à Christian Ximenes où se trouve la tête de son ex-compagne, retrouvée décapitée en janvier 2007 dans la forêt de Rambouillet (Libération du 18 juin).

«Avoue !»L'accusé est resté impassible. «Je compatis à leur problème, mais je ne vais quand même pas m'excuser de quelque chose que je n'ai pas fait !» a-t-il protesté. Audrey, la nièce, avait calé contre le micro une photo de sa tante, souriante et bronzée. «Chaque nuit, je le vois en cauchemar, la tête de Nicole entre les mains», a-t-elle raconté dans un torrent de larmes. «Depuis l'assassinat, je la vois tous les jours, et je lui demande où elle est. Elle me répond : "Demande à Christian." Alors je t'en prie.» a imploré Huguette, la soeur aînée de la prof de tango assassinée.

Tendue de colère, la fille, Virginie, a soutenu le regard du bourreau de sa mère : «Dis-moi où est maman. Ne me dis pas que tu ne sais pas ! Avoue ! Soulage-toi !» Un peu plus tôt, elle s'était effondrée à la barre : «C'était ma confidente, ma maman. Je n'avais pas coupé le cordon, mais ça a été fait, et par lui.»«Un procès a un seul intérêt pour les parties civiles, c'est quand l'accusé reconnaît les faits, a plaidé vendredi l'avocate de la famille, Me Lachenaud. Mais pour eux, aujourd'hui, le deuil est impossible. Ce proc