Trois milliards d'euros d'économies : c'est le remède de cheval que suggère le directeur de l'assurance-maladie, Frédéric van Roekeghem, pour réduire le déficit de la Sécurité sociale. La semaine dernière, la commission des comptes de la Sécu constatait que le déficit total devrait atteindre 8,8 milliards d'euros, dont 4,2 milliards pour la branche maladie, 5,2 milliards pour la vieillesse, et un excédent de 0,6 milliard pour la famille. Frédéric van Roekeghem va donc présenter demain au conseil d'administration de la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam) une série de propositions «supplémentaires» pour «rééquilibrer sur le long terme» les dépenses et les recettes. La principale concerne les médicaments «à vignette bleue», remboursables à 35 % pour les maladies ordinaires, mais qui sont pris en charge à 100 % dans le cadre des affections de longue durée (ALD).
Qu'est ce que cela changerait ?
Les médicaments concernés par un éventuel déremboursement partiel sont ceux prescrits comme accompagnement et qualifiés - souvent à tort - de médicaments de confort. C'est le cas par exemple du Gaviscon, qui serait remboursé à 35 %, alors qu'il l'est actuellement à 100 % s'il est prescrit dans le cadre d'une ALD pour calmer les reflux gastriques et autres douleurs d'estomac qui accompagnent souvent les traitements médicamenteux lourds. Ces derniers resteraient remboursés à 100 %, de même que les prescriptions d'accompagnement jugées plus efficaces (comme le Mopral dans