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Libération

Défaut d'agrément à Versailles

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publié le 26 juin 2008 à 4h03

En juillet 2004, l'association SOS Homophobie pensait avoir gagné la partie. En obtenant l'agrément du rectorat de Versailles, dans les Yvelines, elle devenait la première association homosexuelle à pouvoir intervenir devant les élèves au niveau de toute une académie. Mais c'était compter sans la vigilance d'activistes catholiques locaux qui ont décidé de poursuivre en justice le rectorat pour «préjudice moral».

Le tribunal administratif, qui a été saisi par la confédération des associations familiales catholiques des Yvelines et par deux parents d'élèves, a examiné leur recours le 27 mai et doit se prononcer dans les tout prochains jours. Selon toutes probabilités, il devrait décider d'annuler l'agrément. Par définition, il ne se prononce par sur le fond mais sur la forme. Or le rectorat a fait l'erreur de ne pas publier l'agrément comme il aurait dû. «Sans attendre, nous allons enclencher une nouvelle procédure d'agrément et cette fois nous veillerons à sa publication», assure l'entourage du recteur.

«Pour nous, il s'agit surtout d'une question de principe, explique Jacques Lizé, le président de SOS Homophobie. Nous sommes en effet en train de faire une demande d'agrément nationale auprès du ministère et nous devrions l'obtenir assez vite.» Mais pour lui, il ne faut pas lâcher : lorsqu'elles parlent des discriminations homophobes, les associations généralistes ne rencontrent pas de telles difficultés. «Nous avançons millimètre par millimètre, c